Un peu de chaleur est toujours la bienvenue en hiver, même s’il faut reconnaître qu’il est plutôt doux actuellement.
Et pour une chaleur douce, le Backyard Folk Club s’y connait, avec ses mélodies tout droit sorties d’un chemin du sud des Etats Unis, entre le désert texan et les champs de coton du Kentucky. Strasbourg tient certainement le groupe le plus à l’Est du Mississipi, et un bel ambassadeur d’une musique américaine bien plus enracinée dans la culture de ce pays que le rap ou même le rock.
Il y a dans cette musique venue d’une tradition américaine un mélange inédit de douceur, de douleur et de couleur.
Les voix doublées des deux chanteuses, Hélène et Magali y sont pour beaucoup, mises en valeur aussi par les instruments typiques de cette folk essentiellement acoustique : harmonica, piano et surtout le banjo !
Car voici un instrument dont on n’entend hélas pas assez souvent parler. Il y aurait presque comme une défiance en France par rapport au banjo. Il est presque vu comme un instrument d’un autre temps. Mais c’est justement ce qui donne tout son charme à ce disque qui fleure bon avec l’americana (le côté rock en moins, cependant), qui vous fera voyager dans une autre Amérique. Cette Amérique des campagnes où tout le monde n’est pas un électeur de Trump. Cette Amérique qui a inspiré quelques unes des meilleures séries TV de ces quinze dernières années, de la mythique Deadwood à la punk redneck Justified. Et ça, hé bien ça ouvre un pari qu’on lance à Backyard Folk Club : faire jouer dans un clip, un jour, peut-être, le comédien américain Timothy Olyphant, héros de ces deux séries !!!
Backyard Folk Club / Daydream
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