Considérée par beaucoup comme l’inventeur du style survival horror, la saga des Resident Evil qui est parue en 1996 sur PLAYSATION vient tout juste d’enfanter son dernier opus : Resident Evil 7.
Et on dit ouf ! Et plutôt deux fois qu’une…
Deux ouf . Mais pourquoi ?
Longtemps cette série a souffert des tares du gameplay du vrai inventeur du style, à savoir « Alone in the Dark », paru en 1992 et créé par Frédérick RAYNAL pour le compte d’INFOGRAMES.
Et bien oui, le survival horror est français !
Bien qu’en 3D le jeu enchainait des décors fixes dans lesquels le joueur en vue à la troisième personne ne pouvait se déplacer en tirant ; longtemps la saga Resident Evil a mimé (en hommage, dirons-nous) ce style de gameplay.
Les différents épisodes évolueront au gré des années vers un jeu de tir à la troisième personne en 3D classique, la gestion drastique de vos munitions et de votre inventaire en plus (ça, c’est pour le côté survival).
Mais pour ce septième opus, bim badaboum, nous passons à la première personne. Et là tout de suite une expérience immersive qu’aucun de ses prédecesseurs ne proposait…
Donc ouf pour les vieux défauts, c’est bien du passé…
Oui, mais tu avais dit deux ouf ?
En décembre de l’année passée, la démo de Resident Evil 7 nous permettait de vivre une expérience dans l’univers du jeu, d’en apprécier les graphismes, les textures, sans toutefois se révéler pleine d’action.
Celle-ci provoquait un sentiment de mal être, d’angoisse dans une atmosphère poisseuse et dérangeante qui n’est pas sans rappeler l’excellent « La colline a des yeux », film d’alexandre AJA paru en 2006.
Mais plus encore, cette démo nous fait directement penser à la démo de KONAMI « Silent Hill PT », parue en 2014… Un vrai psychodrame pour les gamers…
Après avoir passé des mois dans l’expectative de la sortie du jeu, imaginez : Ideo KOJIMA, le réalisateur Guillermo Del Toro, l’acteur Norman REEDUS ! Quelle dream team, quelle ambiance !
Norman REEDUS, connu pour « The Walking Dead » devait être le principal antagoniste du prochain Silent Hill
Seulement le jeu annoncé depuis la GAMESCOM 2013 a tout bonnement été annulé en 2015, au grand damne des gamers, de DEL TORO, de REEDUS… Suite à une prise de bec d’Ideo KOJIMA avec KONAMI.
Encore une arlésienne dans une franchise de jeu vidéo…
Mais là, deuxième ouf, Resident Evil 7 paraît quelques semaines après la sortie de sa démo…
Mieux, il arrive même à nous consoler de la déception Silent Hill.
On change tout, et on recommence, ou presque.
Considérons à présent les adaptations cinématographiques des licences…
On peut clairement distinguer le traitement benêt-bimbo-zombie-mawashigeri du film Resident Evil :
…des scènes d’antologie et d’effroi de l’adaptation de Silent Hill :
Il y avait donc une réelle nécessité de renouveau dans le traitement, voir l’image de la franchise Resident Evil.
Mais ça, c’était avant ; en effet dans ce septième opus de Resident Evil on ne change pas que le gameplay.
Exit les personnages phares de la série, les intrigues relatives aux sombres desseins d’OMBRELLA CORPORATION, il s’agit ici d’une histoire totalement indépendante.
Un spin-off immersif où vous partez à la recherche de votre bien-aimée que vous pensiez défunte (encore une dose de Silent Hill…) ; vous débutez l’histoire au même endroit qu’à la démo, les deux premières minutes sont quasiment identiques et là…
De l’action,de l’horreur,de l’effroi, du scénario et du rebondissement magnifiques, on passe son temps à paniquer, décamper, tout fouiller pour trouver une ou deux munitions, des boss fight dantesques…
Après 3 mois de mariage
Après 3 ans de mariage...
Ok, c’est bien du Resident Evil, mais il s’agit là d’une réelle renaissance de la série.
Doté d’une durée de vie d’une dizaine d’heures (palpitantes), nous sommes à mi-chemin entre le film et l’experience vidéo-ludique… En VR ce serait super.
Par ailleurs testé sur une GTX titan X sur PC, le jeu tourne en 2K (deux fois le full HD), les options graphiques en ultra, sans sourciller et sans baisse de framerate, donc sur un casque de réalité virtuelle ce sera magnifique !
La plupart des plateformes sont par ailleurs réellement bien optimisées, et sur PC une carte AMD RX480 ou GTX 1060 feront l’affaire en full HD voir en 2K.
Ok, mais purée comment on active cette option ?
Ok, ne cherchez pas, sur PC vous ne pourrez pas activer d’option et il n’existe pas de support pour un casque de réalité virtuelle. Et pour cause, CAPCOM a signé un contrat d’exclusivité pour un an avec SONY.
Donc les heureux possesseurs du casque Playstation VR et de la PS4 pourront (en s’acquittant d’une vingtaine d’euros supplémentaires) obtenir la version VR Ready de Resident Evil 7 et tester la résistance de leur système cardio-vasculaire…
Un coup dur, mais un coup de maître…
Alors que les différents systèmes de réalité virtuelle émergent et qu’un standard semble avoir du mal à se mettre en place, SONY porte une sévère estocade à MICROSOFT avec sa XBOX ONE ainsi qu’aux plateformes STEAM VR et UNITY, qui bien que compatibles avec les casques OCCULUS RIFT et HTC VIVE dont les qualités (et les prix) sont supérieurs, ne disposent à l’heure actuelle pas de jeu AAA (NDLR : jeu à fort budget ou succès commercial).
En effet SONY, fort de ces 35,9 millions de PS4 vendues à travers le monde nous promet pas moins de 50 jeux compatibles PSVR cette année, 150 en totalité.
En bref…
Resident Evil 7 marque ce début d’année avec une renaissance flamboyante de sa saga et traduit une position forte de la part de SONY afin de s’imposer comme référence dans la réalité virtuelle.
Quoi qu’il arrive et toutes plateformes confondues, il s’agit d’un must have, et après tout un an, c’est pas si long !
En attendant les PCistes devront se contenter d’une « expérience » VR du jeu promise par l’éditeur, histoire de nous faire patienter…
Les plus
- Ambiance et scénario réussis
- Graphismes et optimisation
- Une vraie renaissance de la saga
- Le support de la VR sur PS4
Les moins
- Durée de vie un peu limitée (une dizaine d’heures)
- Re-jouabilité limitée
- Support VR limitée à la PS4
